Et bien j’ai envie de répondre “ce que vous avez sous la main”.
Si j’étais dans une région montagneuse très boisée, je construirais sûrement en fuste.
Peu de bois sous la main comme par exemple au Maroc, je choisirais la terre.
C’est donc cette réflexion qui m’a guidé dans mes choix. Alors de quoi je dispose à proximité ? D’abord de 5 hectares de bois et une région plutôt boisée entre les pins des Landes et les chênes de Dordogne.
Ce n’est pas tout, en venant en Gironde vous constaterez que nombre de maisons anciennes sont bâties en pierre. Alors pourquoi ne pas en récupérer sur une ruine voisine ?
Il y a évidemment beaucoup d’argile à disposition et d’ailleurs mon village à son origine était principalement constitué de maison à colombage avec remplissage en torchis qui au cours de l’histoire ont été remplacés par de la pierre principalement pour afficher la richesse de son propriétaire.
Et il reste le chaume qui est la ressource la plus éloignée de mon lieu de construction car la production provient principalement de Camargue. Il faut juste se rappeler que jusqu’au XIXème siècle la couverture en chaume était la couverture numéro un en France. Pourquoi ? A l’époque les céréales cultivées montaient haut (autour de 2m) et étaient moissonnées à la main donc sans endommager la tige. Deux conditions favorables qui en plus de donner du pain apportaient un toit familial à base de seigle ou de blé.
Finalement avec cette approche, je me passe de béton, de plastique, de produits chimiques. J’utilise un peu de fer pour fixer le chaume à la charpente mais si je voulais m’amuser je pourrais le remplacer par du noisetier et de la ronce.
La contrepartie de ces choix, c'est tout un savoir à apprendre et à mettre en œuvre.
Mais tellement de plaisir et de bonheur qu’on ne le regrette pas une seconde.
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